L’écoute est mon métier

L’Écoute est mon métier
Où l’espace et le silence sont matières premières. 

Je n’ai pas de claquement pour le monde, je n’ai pas de portes fermées, je n’ai pas d’encadrement. Je voudrais que vous puissiez me dire « à tout jamais » comme j’aime à le dire pour le plaisir, pour le plaisir de m’entendre mentir, pour le plaisir de vous dire ces mots et d’y croire tellement fort qu’il m’est impossible de m’écouter quand je le fais. Je suis hors de moi lorsque ces promesses me frôlent, elles ont une brillance de mille-pattes.  

L’Écoute est mon métier 
Où l’espace et le silence sont matières premières

Je n’espère pas la vie éternelle
Mais la vie lumière
La vie de traversées 
Le vie sans frontières

Il y a longtemps que je ne me suis pas assise
Je suis deux mondes ; celui où tu habites et celui où tu n’es pas.

Je m’adresse à tous les sens 

Je est identitée multiples 
Dont tu fais maintenant partie.
Un souffle de plus, une porte ouverte
Je déguiserai des enfants qui auront la couleur du peuple
Des chevaux courent et je les vois voler 
J’ai cette tendance à l’optimisme 
C’est une belle stupidité
Tanin. Sans tin. Tintamarre. 
Avoir su, j’y aurais cru.
C’est drôle d’essayer 
Elle porte en douceurs
L’envie des bras ouverts 
Parle-moi de ta fin
Elle habite tes mouvements
Ne mens pas 
Je pose 
Un portrait 
Mon salut
La peau sensible 
J’ai la joie pleine
Une bulle, une libellule
Les ailes me frottent 
Me voilà libre
C’est comique
Si nous sommes clowns, lequel choisis-tu 
Je penche mon oreille
J’ai peine à voir
Tu parles fort 
Ton écho ne te ressemble pas 
Je pose mes mains
Contre ton torse
Tu bats vite en retraite 
calme, calme-toi
Tremblement 
Du bout des doigts 

Rien n’est plus beau que quelqu’un qui ne sait pas 
Rien n’est plus vivant que quelqu’un qui cherche
Je pose 
question sur question
L’émerveillement est une amie
Dont je prends soin.



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